La pointe du Plan du Tour en ski de randonnée nordique

Un vallon sympathique à fréquenter uniquement quand le manteau neigeux est stable!

Se promener sous les yeux rieurs d’une harde de chamois, en quête de nourriture dans les pentes raides, herbeuses et souvent déneigées sous l’action des coulées de neige du versant Est de la montagne de Sulens, découvrir une surprenante étrave anti-avalanche à l’arrière d’un chalet d’alpage, s’émerveiller devant la beauté de l’extrême Sud de la chaîne des Aravis…

Voici ce qui vous attend en partant randonner en direction de la pointe du Plan du Tour.

Le plan du Tour est niché entre la montagne de Sulens et la pointe d’Orsière, plus précisément une belle bosse nommée Arbarête qui domine Bois Noir et Plan des Mouilles.

  • Massif : Aravis
  • Secteur : Manigod
  • Départ : 45.84972, 6.37667 (lat, lon)
  • Distance : 7.41km.
  • Dénivelé positif : 553 m.
  • Dénivelé négatif : 553 m.
  • Point le plus haut : 1704 m.
  • Point le plus bas : 1166 m.
  • Difficulté : difficile

Accès routier : depuis Thônes, 2 accès possibles, soit depuis les Clefs, soit depuis Manigod, où les équipements spéciaux et une bonne habitude de la conduite sur neige sont très utiles.

Via les Clefs : A Thônes, suivre la Départementale 12 en direction de Faverges.

1 km. 500 après le croisement avec la route de Manigod-La Croix Fry, tourner à gauche direction Les Clefs, les Envers.

Au niveau du panneau sur fond bleu – Chaînes à neige obligatoires – prendre à droite direction Col de Plan Bois, le Veuillet, les Envers.

300 m. après continuer tout droit direction Les Envers.

Suivre cette route sur 4 km. jusqu’à Praz Riand et tourner à droite direction Plan des Berthats, le Sulens.

300 m. après 2 épingles à cheveux très marquées, prendre à gauche (juste avant un abri à poubelles) direction le Torchon.

La route des Envers après les Clefs est très souvent verglacée et très délicate car totalement à l’ombre.

Via Manigod : A Manigod, suivre la direction Les Choseaux, Praz Riand, Col de Plan Bois.

Après 1 km, on traverse un pont.

170 m. après ce dernier, prendre à droite en direction des Clefs, Praz Riand, Col de Plan Bois, le Sulens.

Après une descente, passer un pont sur le Fier puis monter jusqu’à Praz Riand. Tourner à gauche direction Plan des Berthats, le Sulens.

300 m. après 2 épingles à cheveux très marquées, prendre à gauche (juste avant un abri à poubelles) direction le Torchon.

Équipements spéciaux indispensables (chaines utiles en cas de grosse chute de neige).

tinéraire : du parking, emprunter la route en direction du Torchon.La quitter et monter dans un pré à droite vers le Sud Sud-Est en direction de la lisière du bois (altitude : 1270 m.). En longeant la lisière, on trouve un petit chemin étroit qui monte dans le bois. Le suivre et rejoindre le point coté 1321 m.Rejoindre la route d’alpage juste sous les Crêtets, passer aux Lanches et continuer vers le Sud en direction du caractéristique chalet de Bois Noir avec son étrave de pierres, sorte de murailles contre les avalanches.

La petite combe empruntée passe au pied de la face Est du Sulens, des pentes raides et herbeuses où les coulées sont fréquentes, au grand dam des chamois qui trouvent de quoi se nourrir.

La petite combe empruntée passe au pied de la face Est du Sulens, des pentes raides et herbeuses où les coulées sont fréquentes, au grand dam des chamois qui trouvent de quoi se nourrir.

Repérer l’étrave en pierre en forme d’étrave pour protéger le chalet des coulées en fin de course

Continuer en direction du Plan du Tour puis obliquer vers le Nord-Est pour rejoindre le point coté 1701 m. , non nommé sur la carte IGN, et pour lequel je propose l’appellation « Pointe du Plan du Tour ».

Suivre le même itinéraire en sens inverse à la descente – (ne pas hésiter à déchausser à la descente dans le passage du chemin en forêt – sinon 250 m délicats, nécessitant une très bonne aisance en dérapage).

Variante de descente : de la Pointe du Plan du Tour, descendre sur le Plan du Tour puis rejoindre rive droite de la combe le batiment situé à 1411 m. d’altitude au-dessus du Nant de Sulens.

Mettre les peaux de phoque puis continuer d’abord vers l’Est puis vers le Sud-Est en direction du bâtiment situé sous le point coté 1470 m. ; il faudra être vigilant et se méfier des coulées qui peuvent descendre de l’Arbarète.

De là, 2 possibilités :

  • Suivre le chemin à gauche qui permet de rejoindre l’itinéraire de descente de la Pointe d’Orsière après le chalet de l’Arbarête.
  • Rejoindre l’arête qui mène à la Pointe d’Orsière au niveau du point coté 1506 m. en empruntant un chemin à flanc de la pente NE de l’Arbarête, et descendre sur le chalet de l’Arbarête dans les clairières ou alors continuer vers le sommet de la Pointe d’Orsière (très bel enchaînement).

Aucune sortie n’est anodine. La montagne s’est chargée de me le rappeler au tout début de l’année 2015.

Le 2 janvier, vers 11h30, nous nous garons peu avant le Torchon avec comme objectif la Pointe du Plan du Tour. Au début, la neige reste froide, une sorte de poudreuse tassée assez dense.
Puis, peu à peu, le vent du Sud se renforce, le ciel se couvre, la neige se transforme en une soupe assez infâme, la température monte.
Le manteau neigeux est très peu épais, 20 centimètres au maximum.
Je sais que les pentes Est de la montagne de Sulens sont sujettes aux avalanches, et je sais que je n’irais pas jusqu’au Plan du Tour.
Je propose d’arrêter la montée et de faire demi-tour au chalet de Bois Noir.
Peu avant Bois Noir, les cailloux sont de plus en plus présents, je décide de m’arrêter et d’enlever les peaux pour éviter d’abîmer les semelles des skis.

Une petite pause commence sur le chemin, puis soudain j’entends un bruit, une coulée spontanée de neige très lourde arrive et stoppe à 5 mètres de nous… je ne l’ai pas entendu partir, plus de peur que de mal, mais la leçon est à retenir.

Je connaissais le coin par cœur, je considérais l’itinéraire comme facile, je savais qu’il y avait des risques de coulées et le faible enneigement ne m’a pas poussé à faire demi-tour plus tôt, même si au fond de moi un sentiment de méfiance planait.

En montagne, il faut toujours être aux aguets et jamais trop sûr de soi, j’essayerai de m’en souvenir.

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