Ce dimanche 11 décembre, avec Annie nous avons décidé de partir nous aérer sur les hauteurs pour profiter des premières neiges. Annie va se promener avec des raquettes et moi avec une paire de skis. Il faudrait célébrer la promenade,trop souvent dénigrée au profit du sport triomphant, pratiqué par une élite sportive, fine musclée jeune et rapide. Une race de seigneurs conquérants dont le sourire et la plastique aident à vendre du fromage, des skis et des forfaits. Rien à voir avec les promeneurs malades, bedonnants et souffreteux de mon espèce, sorte d’ultimes Untermenschen, improductifs et inutiles à la société performante.

Les Dieux et Déesses grecs somptueusement moulés dans leurs collants suggestifs défilent et arpentent la combe des Amburnex (qui a connu un – 27.7 °C la nuit dernière) en quête de km à afficher au tableau de chasse annuel et de données enregistrées sur leur montre connectée.
De notre côté ce qui nous attire, c’est la tranquille contemplation, la rencontre de suisses sympatiques toujours polis et souriant.
Et il y a de quoi générer des rêveries de promeneurs. Dans un prochain billet je laisserait la parole à Monsieur Jérome Pinoncely qui a très bien écrit sur le ski de promenade.
Je vous laisse admirer les photos suivantes. Je file boire une camomille…

Ici, autour de 1350 m. d’altitude la neige est agréable, même si la prudence est de mise car les cailloux ne sont pas encore recouvert par une sous-couche protectrice. Bien mal m’a pris de tenter un virage sous le Pré de Rolle, j’ai failli arracher une carre. Heureusement, je m’en suis tiré avec une estafilade que j’ai rebouché ce soir à la bougie.

Nous avons croisé deux jeunes chevreuils qui sont repartis sans entamer conversation. J’espère qu’ils arriveront à passer l’épreuve de l’hiver et à échapper aux loups et aux lynxs.
Maintenant je vous laisse découvrir les photos hivernales d’Annie.



